Incapacidade e cidade inclusiva

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Como planejar a cidade de uma forma que oferece a todas as pessoas a igualdade no exercício de direitos humanos através do acesso ao espaço, aos serviços, às políticas e à comunidade?

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Como o digital pode favorecer a participação social de pessoas com incapacidade na “cidade da informação”?

Palestra apresentada no dia 15 de agosto de 2018 na Uninorte-Acre (Brasil).

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Para consultar o suporte da palestra: http://urlz.fr/7Abh

Le « double diagnostic » dans une perspective comparative entre la France et le Brésil : L’environnement numérique pour dépasser la situation du handicap

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L’humain est un Homme-trace (Galinon-Mélénec, 2011). Il est construit de traces de son passé et producteur de traces dans son présent. Il ne peut pas exister et se développer qu’en interrelation avec son environnement et ses homologues. La personne ayant des incapacités psychiques et mentales souffre d’un dysfonctionnement communicationnel et social des activités. On parle de « double diagnostic » (Zribi, Sarfaty, 2008) quand on associe chez une même personne un déficit des capacités cognitives et des perturbations du comportement et d’adaptation sociale. Le besoin d’accompagnement dans la vie sociale devient primordial pour cette personne. Comment des accompagnateurs en France et au Brésil comprennent-ils la « double pathologie » ? Quelles sont les représentations sociales qu’ils partagent en relation avec l’évolution conceptuelle du handicap, induite par la Convention des Droits des Personnes Handicapées (CDPH) ? Axée sur l’exercice des droits plutôt que centrée sur la santé, la CDPH prend en compte les barrières comportementales et environnementales qui peuvent produire une situation de handicap entravant la pleine participation de l’individu dans la société. Le handicap comme variation du développement humain (Fougeyrollas, 2010) résulte de cette interaction entre l’individu et son environnement. Dans une approche méthodologique qualitative, notre travail compare deux observations en France et au Brésil, pays qui ont signé et ratifié la CDPH. La première fut réalisée au Havre (en 2014) et la seconde à Rio Branco (en 2016). En s’appuyant sur des entretiens semi-directifs avec deux groupes d’accompagnateurs dans le domaine médico-social, l’analyse de contenu (traitements manuels et utilisation de logiciels) montre une vision « médicale » du handicap fixée sur les facteurs personnels décrivant la situation de ces personnes comme « maladies » ou des « déficiences ». Elle néglige le rôle de l’environnement dans la production de la situation du handicap. Cependant, les accompagnateurs dans les deux pays soulignent l’importance des facteurs environnementaux dans l’accompagnement et l’inclusion de ces personnes. Nous appelons à introduire l’environnement numérique (Merzeau, 2016) dans l’accompagnement pour faire évoluer la communication des sujets. Ce nouvel environnement « toujours changeant » (Doueihi, 2011), est construit par la convergence des plateformes numériques où les usagers agissent. Dans ce contexte, de nouvelles habitudes de vie (Fougeyrollas et al., 1998) se développent basées sur l’éditorialisation (Bachimont, 2007). L’éducation au numérique et l’investissement des traces dans des projets d’archivage, passent par la ré-documentarisation (Salaün, 2008) de contenus et la mise en place des stratégies de communication en réseaux. Archiver dans le numérique signifie dupliquer et partager avec les autres pour préserver. De tels usages pourraient constituer une démarche d’accessibilité et d’inclusion pour les personnes ayant de troubles psychiques et mentaux allant dans l’orientation de la CDPH. Cette démarche envisage la ré-organisation de l’information et de la communication chez la personne et ses accompagnateurs dans le but de dépasser la désorganisation dans son adaptation et son comportement vers une « participation sociale en réseaux ».

Ce travail a été présenté dans le 14ème Congrès International de Recherche sur le Handicap organisé par l’Association Internarionale de Recherche scientifique en faveur des personnes Handicapées Mentales (AIRHM), organisédu 11 au 14 septembre 2017 à la Haute école de travail social à Genève (HES-SO) en Suisse.

Programme du Congrès.

Voir le site du Congrès.

Support de présentation à venir.

De la réalisation des habitudes de vie à la re-documentarisation des traces : Le numérique pour une “participation sociale en réseaux” des personnes ayant des incapacités psychiques

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Penser la participation sociale de la personne ayant des incapacités à l’ère du numérique conduit à questionner ses habitudes de vie (Fougeyrollas et al., 1998, 2010) et le processus de sa réalisation. Souffrant d’un dysfonctionnement de comportement et perturbée dans son adaptation sociale (Sarfaty, Zribi, 2008), la personne ayant de troubles psychiques se trouve dépendante dans ses activités courantes et rôles sociaux de ses accompagnateurs. Comment ces derniers appréhendent-ils sa participation sociale ? Que disent-ils du numérique ? Comment la culture numérique (Doueihi, 2011) pourrait-elle favoriser cette démarche et quels changements apporterait-elle ? Peut-on parler de nouvelles habitudes de vie numériques dans un environnement de traces (Mille, 2013) ? Nous interrogeons sur ces questions, un groupe de personnes appartenant à la « fleur relationnelle » (Colloc, Léry, 2008) des personnes ayant des incapacités psychiques à Rio Branco (Acre) au Brésil en 2016. Notre approche méthodologique est qualitative. Elle comprend un questionnaire et des entretiens semi-directifs. L’analyse thématique de contenu montre la difficulté des accompagnateurs de définir la participation sociale comme processus. De plus ils l’associent à des pratiques citoyennes et à des activités numériques collaboratives. Nous proposons un modèle de “participation sociale en réseaux” pour achever une présence numérique (Merzeau, 2010) active. A cette finalité, nous soulignons l’importance de mettre sur pied une translittératie (Merzeau, 2014) qui habilite le pouvoir individuel et collectif des personnes ayant des incapacités psychiques d’agir sur leur environnement. Nous appelons également à l’appropriation des traces numériques dans de contributions mémorielles et à la re-documentarisation (Salaün, 2007) de contenus. L’objectif est l’organisation des habitudes de vie numériques sous forme de reconstruction des ressources et d’archivage permettant une expérience partagée.

Ce travail fut présenté dans la Conférence Handicap, Reconnaissance et “Vivre ensemble”. Diversité des pratiques et pluralité des valeurs, organisée par la Société Européenne de Recherche sur le Handicap (ALTER) à l’Université de Lausanne en Suisse les 6 et 7 juillet 2017.

Programme complet de la conférence.

Voir le support de la présentation : https://drive.google.com/open?id=0B0pzbHXvgDK8US02T0NFYW8xdEE